Publié le - Mis à jour le
Grâce à la création de ce chenal maritime protégé, c’est l’ensemble de la flotte fluviale existante qui sera en capacité d’accéder aux terminaux maritimes de Port 2000 et de naviguer sur la Seine : automoteurs, convois poussés composés de pousseur et barges fluviales, navires fluvio-maritimes.
Bon à savoir : aujourd’hui, seuls les automoteurs renforcés ou navires fluvio-maritimes sont en capacité de franchir Port 2000. Pour autant, ils doivent faire face à 113 jours(*) d’indisponibilité de franchissement de la mer au regard des conditions de houle. Grâce à la « chatière », cette dernière sera abaissée à 19 jours(*).
(*) : il s’agit ici de jours cumulés. C’est-à-dire que le chenal est indisponible au total sur une durée équivalente à 113 / 19 jours. Néanmoins durant une même journée, on peut avoir un temps de disponibilité et un temps d’indisponibilité du chenal.
L’étude socio-économique menée par la Société d’études techniques et économiques (SETEC) en 2017, a regardé l’évolution du trafic fluvial depuis le port du Havre, selon deux scenarii de trafic maritime différents, à savoir :
Dans le premier cas de figure, la part modale fluviale progresserait pour atteindre 13 % avec un trafic de 240 000 EVP pour la « chatière » à horizon 2040.
Dans le second, celle-ci progresserait pour atteindre 13,4 %à horizon 2040 toujours, avec un trafic de 280 000 EVP.
Dans le premier scénario, comme dans le second, l’aménagement de la « chatière » permettra à HAROPA PORT de faire croître le report modal vers le fleuve depuis le port du Havre.
L’étude socio-économique de la SETEC a également permis de mettre en évidence un recul du transport routier dans chacun des scenarii envisagés.
Il est à noter que dans le premier cas de figure (dit « statut quo »), la « chatière » permettra d’éviter la circulation de 12 000 poids lourds par an sur les routes en 2030 et de 68 000 en 2070. Le second cas (dit « optimiste ») projette la réduction de 43 000 poids lourds par an en 2030 et de 123 000 en 2070.
Favoriser le transport fluvial permet également de préserver l’environnement grâce à l’utilisation de ce mode de transport plus vertueux et durable. ’utilisation d’un convoi fluvial permettant d’éviter la circulation de 250 camions sur les routes et émet 40 g de CO2 lorsqu’un camion en émet 95.
L’étude met en lumière un gain de 20 400 tonnes par an sur la période 2024 - 2070 en émissions de gaz à effet de serre.
La création de cette « chatière » et l’encouragement au report modal fluvial qu’elle suscitera devrait également permettre de développer de l’emploi sur le territoire. Il est en effet estimé que la mise en place de cet ouvrage permettrait de créer 100 à 140 emplois supplémentaires.
Pour découvrir le bilan socio-économique réalisé par la SETEC, cliquez-ici.